Écouter un album de black metal dépressif est un acte volontaire qui ne relève pas du hasard : on passe un pacte avec l'artiste et on accepte même l'idée que ce soit une expérience ultime. Drawn to Descend, deuxième album de Ov Hollowness, refuse ce système d'accord : s'il porte ce nom, c'est parce qu'avec l'introduction de riffs thrash metal, des mélodies catchy et parfois du chant clair, le black metal de ce one-man band nous attrape par le col et on a même envie d'y retourner une fois fini ! Jordan Vauvert
Après un Through Twilight... passable, Mort crée Descending Further into Nothingness sous le patronyme d'Exiled from Light, un album de DSBM lancinant aux atmosphères spectrales bien meilleur. Malgré tout, le démon de la stagnation continue de le harceler : la batterie est le grand point fort mais certains schémas se répètent et, couplés aux riffs minimalistes, ils empêchent certaines pistes de se distinguer l'une de l'autre. Le début est un peu long mais cet album en vaut vraiment la peine ! Jordan Vauvert
L'obsidienne est une roche de couleur noire et son aspect vitreux absorbe le regard ; mais sous la lumière, elle produit de magnifiques reflets arcs-en-ciel. C'est ce degré de magnificence qu'Obsidian Tongue vise dans A Nest of Ravens in the Throat of Time. Si la production est toujours rugueuse, le duo américain met l'accent sur les mélodies, plus profondes et mélancoliques. Progressives, les pistes se rallongent et se condensent. Un bel opus qui frôle, sans l'atteindre encore, la perfection ! Jordan Vauvert
Suffocating black metal in the Swedish style that mercifully throws in a bit of melody to save the listener from total darkness. Bandcamp New & Notable Jun 29, 2017
Faire passer le black par un équipement daté pour rendre le son brut de décoffrage, j'ai longtemps pensé que c'était Staurophagia le maître en la matière mais Obsidian Tongue l'a fait avant lui et tout aussi bien dans son premier opus, Volume I: Subradiant Architecture. On se retrouve ainsi avec un black metal qui rend hommage à l'école norvégienne, entre poésie ésotérique ("Approaching the Well", "It Dangles from the Bones") et guitares furieuses, mais il est aussi très moderne. Un bon album ! Jordan Vauvert